L’intégration d’une centrale d’achat ou d’un groupement d’achat peut être une solution avantageuse pour les PME face à la hausse des prix. En s’associant pour acheter en grande quantité des produits ou des services, les membres bénéficient de tarifs préférentiels par rapport à des achats individuels. Cette approche permet de profiter de l’effet de volume qui fait mécaniquement baisser les prix.
Deux options, un même objectif
Que ce soit au sein d’une centrale d’achat ou d’un groupement d’achat, l’objectif demeure le même : obtenir des conditions commerciales avantageuses. Les négociations avec les fournisseurs se concentrent principalement sur deux aspects : le prix unitaire des produits et les remises annuelles. Grâce à cette approche, les PME peuvent accéder à une meilleure transparence des prix du marché, obtenir des tarifs plus attractifs, bénéficier de conditions de paiement améliorées et même avoir accès à des fournisseurs auxquels elles n’auraient pas pu accéder individuellement. La différence réside dans la structure juridique, avec un contrat d’affiliation pour une centrale d’achat et une intégration en tant que sociétaires ou associés pour un groupement d’achat.
Une pratique qui se généralise à tous les secteurs
La mutualisation des achats connaît une expansion dans tous les secteurs, y compris celui des avocats, qui disposent désormais de structures pour regrouper certains achats. Cette tendance s’accentue davantage en raison de l’augmentation des prix liée à la crise du Covid-19 et à la situation en Ukraine. Des acteurs tels que Qantis et HA Plus PME observent d’ailleurs une augmentation du nombre de leurs adhérents, notamment parmi les PME qui sont particulièrement intéressées par les produits courants. Il est à noter que certaines structures de référencement négocient pour leurs membres sans passer les commandes pour eux, ce qui peut être moins efficace pour faire baisser les prix en raison des exigences des fournisseurs en termes de volumes.
Des négociations difficiles avec les secteurs sous tension
Malgré la mutualisation des achats, il existe des secteurs et des marchés où les fournisseurs ont une position de force, ce qui a entraîné une forte augmentation des prix ces derniers mois. Par exemple, dans le secteur des matériaux, les prix ont augmenté de 20 % à 25 %. Ainsi, le regroupement des achats ne constitue pas une solution infaillible, notamment dans les secteurs confrontés à des pénuries ou à des problèmes d’approvisionnement. De plus, il est important de noter que la création d’un groupement d’achat nécessite du temps et des ressources, et il est donc essentiel d’évaluer soigneusement les avantages attendus avant de s’engager dans cette voie.
25/05/2023 - LE MAG EXPERTS ET DÉCIDEURS